En dehors du fait qu’il nous chauffe la maison, ce que permet le feu de bois pour soi va au-delà d’une simple fonction pratique. Étant donné que nous entrons dans la saison froide et que les bûches vont se consumer de plus en plus dans les foyers, j’ai envie de parler du feu au travers du langage des Oiseaux et de l’Hermétique qui s’y rattache.
Le mot « Feu » en Hermétique
Si nous décomposons le mot « Feu » à l’aide de la symbolique hermétique de ses lettres, nous voyons apparaître l’Âme (« F ») exprimée (« E ») au travers de la Dualité céleste unifiée (« U ») que nous sommes chacun. J’ai bien écrit « apparaître », car, lorsque nous regardons un feu de bois dans l’âtre (qui porte l’initiale « Â », comme dans « Âme »), nous ne pouvons nous empêcher de rêvasser, de réfléchir un peu… nous flottons dans un espace indéfinissable et c’est très agréable.
Le feu et l’Âme sont liés entre eux
Le feu nous hypnotise gentiment, nous nous détendons et nous allons profondément en nous, sans même nous en apercevoir. Nous glissons dans notre propre profondeur… Au bout d’un moment, nous ne voyons plus réellement le feu. Les flammes dansent devant nous et gravent leur reflet dans… notre Âme. Le reflet, le feu, l’Âme sont liés et forment un « Trois », enfant des Polarités célestes opposées, ces polarités étant le principe féminin (« O ») et le principe masculin, l’air (« R »).
Le feu et l’alchimie spirituelle de l’Or
Pour mieux comprendre, le principe féminin (« O ») correspond à tout ce qui est incarné et le principe masculin (« R ») correspond à tout ce qui est réel. Le feu réunit ces deux principes au travers du bois (incarnation du principe féminin qui contient un peu d’eau ; eau matricielle entre autres) et des flammes (l’Esprit). C’est l’alchimie entre le « O » et le « R » qui nous plaît tant, car cette union d’Amour crée l’Or, si précieux pour notre équilibre intérieur.
Le feu et l’Incarnation
Analogie de ce que nous sommes, le feu est en fait le reflet de notre Âme, de notre Or intérieur, que nous faisons apparaître lors de notre contemplation, et c’est pour cela qu’il est si bon de se poser devant, de s’apercevoir soi-même dans ce miroir chaleureux aux chatoiements de soleil et d’or. Nous aimons « vivre » le feu parce que nous aimons être avec notre Âme. Cela nous détend et nous recentre. Cela nous redonne aussi une certaine assurance, nous vide la tête et nous permet d’ouvrir un nouvel espace en nous et pour nous.
En tant que sixième lettre de l’alphabet, la lettre « F » porte la Vie en elle puisque le Nombre « 6 » est celui de la Vie, du Vivant, dans le Cercle de la Réalité. Par ailleurs, la valeur numérique de du mot « Feu » est « 14 », soit le Nombre de la Conscience céleste en nous (le « 1 » placé à gauche situe la symbolique dans l’Inconscient) qui s’unit à la Matière consciente (le « 4 » placé à droite situe la symbolique dans le Conscient) pour engendrer l’Incarnation (1 + 4 = 5). Le feu, tout comme l’Âme (voir mon article à ce propos), font donc partie intégrante de l’Incarnation et nous concerne en premier chef en tant qu’humains incarnés.
Le feu, au même titre que l’Âme, fait partie de nous. Nous l’avons en nous. De façon abstraite, il nous donne l’énergie, l’élan de vivre, et de façon concrète, il nous permet d’être à l’aise pour vivre en équilibre et en harmonie au sein de nos deux Polarités « O » et « R ».
Ne disons-nous pas que nous avons le « feu en nous » ? Et que « feu Untel » est parti lorsque l’Âme a éteint sa flamme terrestre ?
Pour ouvrir sur une fenêtre (« Feu – N – Être » ; le « N » représentant l’Incarnation, au même titre que le « 5 ») ouverte sur les beaux jours qui se préparent pendant l’automne et l’hiver, je diais que ce que permet le feu de bois pour soi est, par effet miroir, de s’éclairer intérieurement et de créer l’harmonie…
Pour les personnes qui souhaitent une initiation au langage des Oiseaux : https://www.editions-cecileedrei.fr/initiations-au-langage-des-oiseaux/
Visuel : C. Edrei ; la flamme du jour…