La peur qui bloque tout

La peur qui bloque tout

Oui, la peur bloque tout dans nos vies ; enfin, pour la plupart d’entre nous. J’en suis, des peureuses, sinon, je ne serai pas ici à écrire pour comprendre…

La peur, comme le stress, peut être un stimulus, mais à force de la vivre pour ceci et cela, nous nous usons. Pas bon du tout. Alors, comment faire ? Laisser glisser, lâcher prise ? Pas si simple, parce qu’avant d’y arriver, il nous faut comprendre d’où vient cette peur, ce qu’elle est et comment ne plus la vivre ainsi (ce mot « ainsi » va prendre toute sa dimension au travers de ce qui suit), c’est-à-dire avec ce nœud qui se serre de plus en plus.

La vraie définition du mot « Peur »

En langage courant, la peur se définit comme une sensation d’angoisse ou d’appréhension provoquée par la perception d’un danger réel ou imaginaire. Donc, la peur est plutôt inquiétante, déstabilisante, paralysante, car elle est en constante référence avec un danger potentiel ; le plus souvent de mourir ou de ne pas se sentir aimé. Cela se traduit souvent par ce nœud dans la gorge ou dans le ventre, si douloureux que notre corps même n’arrive plus à réagir ; et nous voici liquéfié, tétanisé, bloqué dans une « tord – peur » dont il est difficile de se défaire.

En langage des Oiseaux, le mot « Peur » est « P – Heur », c’est-à-dire la Mentalisation, la Pensée, si vous préférez (« P »), de l’Heur ; l’« Heur » étant l’« événement, ce qui advient ». Remarquez le « H » initial qui marque l’analogie entre le Céleste et l’Humain, puis le « E » qui nous parle de l’Expression de l’Union (« R ») réalisée (« R ») dans le Conscient. « Heur » est ainsi l’« enseignement réalisé de l’analogie au travers de l’événement ». Ce mot n’est ni positif ni négatif. Tout comme « Peur », du reste.

D’un point de vue hermétique, la « Peur » est la « manifestation de l’heur » sans connotation de bien ni de mal. Elle est une manifestation qui s’exprime au travers du corps (tensions, paroles, cris…) pour nous prévenir de quelque chose. Ce mot n’est pas, en langage des Oiseaux, un mot de mort ni de violence.

Ce mot signifie que l’on « pense l’heur », ce qui va advenir et nous l’imaginons à partir de notre passé, de notre éducation, de notre culture, de nos envies aussi et, puisque nous l’imaginons, nous inventons des possibilités qui, au moment où nous y pensons, n’existent pas. Et c’est justement en y pensant que « dirigeons notre avenir », ce qui va advenir, mais, en l’occurrence, en y injectant des notions de « mal – heur » (voir la définition du mot « Bonheur »).

Si vous comprenez ceci, alors vous ne considérerez plus la peur de la même façon. Puisqu’elle est « juste » une manifestation liée à un événement, elle n’est pas obligatoirement négative et il n’y a pas lieu d’avoir le réflexe d’en faire des nœuds.

Et, en fin de compte, n’est-ce pas notre incapacité à maîtriser ou comprendre une situation qui nous perturbe ? Ne vaut-il pas mieux tenter d’identifier la source de la peur, de l’accepter et de la transformer en expérience, en enseignement ?

Deux façons d’identifier la source de la peur qui bloque tout

Si la peur arrive, si votre corps manifeste quelque chose, réagit avec une angoisse, un stress…, demandez-vous ce qu’il est en train d’advenir et pourquoi. Par exemple, si une personne a peur de ne pas plaire à une autre, alors elle peut trembler d’émotion, avoir mal à la tête ou avoir d’autres symptômes. Dans ce cas, elle peut commencer par s’interroger sur le fait que cette « manifestation » lui signale que quelque chose en elle n’est pas aligné avec sa vie : Est-ce réellement nécessaire pour moi d’être aimé par cette personne ? Vais-je « perdre » ma vie si cette personne ne m’aime pas ? Ne serais-je donc jamais aimé par d’autres ? Etc. Vous constatez, en lisant ces réponses, que cette manifestation, cette peur, n’est pas forcément négative, elle est un indice, un indicateur de progression, d’évolution de conscience.

Une autre façon d’identifier le pourquoi de cette manifestation qu’est la peur qui bloque tout est de se poser la question en termes d’analogies. Comme je l’ai déjà expliqué dans un article sur ce thème, les analogies sont des clefs de compréhension de qui nous sommes et de comment nous pouvons évoluer. Tout est analogie. Les analogies qui se présentent à nous sont des illustrations des déséquilibres qui sont en nous. La moindre manifestation dans le Conscient est une analogie. Si une personne a peur de ne pas réussir à un examen dans sa vie consciente, à quoi cela correspond-t-il dans sa vie inconsciente ? Voilà comment vous pouvez poser la question à votre Être intérieur.

Essayez toujours de lire dans le miroir de votre Inconscient ce que vous vivez dans votre Conscient.

Comprendre permet de lâcher prise

En intégrant tout ceci, vous vivrez autrement la peur et vous pourrez enfin « lâcher prise », expression que nous entendons souvent. Vous pourrez laisser faire les choses sans les retourner mille fois dans votre tête à vous en faire des nœuds parce que vous aurez compris que vous ne pouvez ni être parfait, ni tout comprendre, ni tout maîtriser. La Vie n’a pas ses exigences-là ; ce sont les humains qui les ont inventées.

S’en remettre à plus grand que soi

Lâcher prise, c’est accepter de laisser faire les choses, c’est-à-dire, aussi, d’accepter de s’en remettre à plus grand que soi. Vous le sentez sûrement dans votre vie, il y a quelque chose, que j’appelle la Création ou la Force de Vie, qui est autant avec nous qu’en nous.

Nous sommes autant une partie de la Création que la Création en elle-même, alors pourquoi ne pas nous demander à nous-même l’éclairage dont nous avons besoin ? Pourquoi ne pas demander à notre partie inconsciente de nous révéler ce qui va nous aider à comprendre, de faire venir à notre Conscient les clefs de notre évolution ? J’en ai déjà parlé en d’autres termes ici.

En bref, nous pouvons nous adresser à notre Inconscient pour résoudre bien des énigmes et défaire les nœuds qui provoque cette peur qui bloque tout.

Exposer la situation de façon simple pour une résolution simple

S’en remettre à la Création est une belle façon d’échanger avec elle, avec soi-même aussi donc, car nous sommes chacun une dualité Inconscient-Conscient. L’idée n’est pas de demander façon prière « tout est pour moi ». Non, l’idée est d’être dans une volonté de partage d’évolution entre notre Inconscient et notre Conscient.

Une des clefs est de présenter la situation de façon simple pour qu’ainsi la solution vienne simplement. Imaginez que vous donniez de la laine tout emmêlée à une tricoteuse en lui demandant de vous confectionner un pull avec. Que voulez-vous qu’elle puisse faire d’efficace et avec plaisir avec votre sac de nœuds ? Rien, bof, pas envie, trop compliqué, je bloque. C’est la même chose avec votre Inconscient, avec la Création. Restez simple, n’essayez pas de trouver vous-même la solution. Exposez clairement la difficulté et laissez faire. Et si la solution ne vient pas, si vous vous retrouvez toujours devant un mur, alors, posez-vous la question de façon analogique : Que signifie ce mur ? Que reflète-t-il d’inconscient chez moi ?

La Création, la Force de Vie a autant besoin de nous que nous avons besoin d’elle, mais l’échange réciproque doit se faire dans le respect : demander les choses clairement et rester dans la confiance de ce qui adviendra. Des demandes embrouillées et autoritaires ne nous occasionnerons que des retours de boomerang désagréables.

Voilà, cet article est un peu long, mais je le trouvais important à publier en cette semaine de rentrée pendant laquelle nombre d’entre nous vont sans doute se créer des peurs. Je nous souhaite de ne plus les vivre « ainsi » puisque nous pouvons bienheureusement les vivre « autrement ».

Bonne rentrée !


PS : Pour les personnes proches de Vannes, mon atelier d’écriture du samedi 21 septembre prochain abordera le sujet : « L’expression de notre inconscient au travers du langage des Oiseaux ».

Photo : C Edrei

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