C’est ce que nous pouvons entendre dans le mot « Dompteur » du point de vue de ses sonorités : « Dom », comme « Dominer », la peur. Le « T » reste en rade… Pas tant que ça, puisqu’il exprime le Terrestre, alors ce serait « Dominer la peur dans le Terrestre », et c’est bien ce que fait le dompteur quand il est devant un animal sauvage. Sachant qu’un « Animal » est, lorsque nous analysons ce mot au travers de l’Hermétique de ses lettres, l’Incarnation de l’Union d’Amour qui existe entre les Polarités originelles célestes opposées (« A ») et le Féminin manifesté (« L »). Par ailleurs, la valeur « 5 » de ce mot le relie à l’Incarnation, donc au Terrestre.
Une autre analyse de ce mot au travers de la symbolique hermétique de ses lettres est la Manifestation (« D ») du Verbe créateur qu’est l’Homme (« Om », qui est aussi l’incantation sanscrite bien connue) qui mentalise (« P ») la Trinité (« T ») d’un événement (« Eur » pour « Heur », qui signifie « événement »). Il y a ici une mise en évidence du pouvoir de l’homme (« Om »), lequel pouvoir ne concerne du reste pas seulement les animaux.
Être dompteur, c’est transformer la peur
Revenons au dompteur. J’ai lu il y a longtemps (mais cela reste intemporel) le témoignage d’un dompteur qui expliquait qu’il ressentait, dans son travail, un mélange viscéral de peur et d’émerveillement. En effet, être dompteur de fauves, en particulier, pour lui, ce n’était pas imposer sa volonté à des Êtres sauvages, c’était trouver l’équilibre entre leur instinct, leur force, leur humeur et qui nous sommes en tant qu’Être humain, avec, tout comme l’animal, notre instinct, notre force et notre humeur. Être dompteur de fauves, c’est s’accorder avec l’éventuelle menace qu’ils représentent et la peur que nous en avons, créée par l’Inconscient collectif et notre Mémoire combinés.
La peur comme une boussole…
Malgré cette peur viscérale, puissante, le dompteur expliquait que grâce à son métier, il avait découvert que les plus grandes leçons ne venaient pas de ce qu’il tentait d’enseigner aux animaux, mais de ce que les fauves eux-mêmes lui enseignaient. La peur était sa boussole.
Face à un lion qui vous fixe de son regard si particulier, il est impossible de feindre la sérénité. La peur devient alors un guide, un rappel de l’importance de chaque geste, de chaque regard, de chaque pensée, de la compréhension et de la patience. Il ne s’agit pas de fuir cette peur, mais de l’écouter, de la faire sienne, de s’en servir de levier de transformation. Cette peur nous apprend à voir nos limites et à les repousser en connaissance de cause.
La peur stimule les pensées…
Dominer la peur n’est pas écraser la peur, c’est s’approprier sa « substance cachée », un peu magique, qui nous propulse au-delà de ce que nous pensons être nos limites. De la même manière qu’un animal sauvage ne se soumet jamais, mais accepte la présence de l’humain uniquement s’il lui témoigne un respect sincère, nous n’avons pas à nous soumettre à la peur, mais à l’accepter et à en faire autre chose qu’un mur de béton infranchissable.
N’oublions pas que le mot « Peur » commence par un « P », qui symbolise, en Hermétique, la Mentalisation, la Pensée, et que les pensées, chez l’humain, sont illimitées… Avoir peur provoque en nous la réflexion, le jaillissement de pensées… Voici qui ouvre la voie sur la « Pensée de l’Heur »…
Pour les personnes qui souhaitent en savoir plus sur la peur, voici le lien qui mène à mon livre que ce sujet vu au travers du langage des Oiseaux : https://www.editions-cecileedrei.fr/produit/comprendre-la-peur-et-sen-faire-une-alliee-livre-papier/
Visuel : Graphies de C. Edrei Comprendre qu’il exisÊtre dompteur, ce serait dominer la peurte un Envers du Réel, ça sert à quoi ?